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Comment lire et interpréter un film radiographique ?

Le terme qui désigne généralement l'interprétation d'un film est la lecture. Lire un film revient en fait à évaluer la conformité de la qualité de l'image d'une radiographie par rapport aux exigences du code et à interpréter dans le détail tout défaut potentiel visible sur le film. Pour ce faire, le film doit être placé devant un écran éclairé dont la luminosité/luminance est adéquate. Pour éviter les reflets, les bords du film et les zones de faible densité doivent être masqués.

Pour pouvoir faire une bonne interprétation, il est important de respecter les conditions suivantes :

  • Luminosité de l’écran allumé (luminance)
  • Densité de la radiographie
  • Diffusion et homogénéité de l'écran lumineux
  • Lumière ambiante de la salle de lecture
  • Vue oculaire de l'examinateur du film

Lorsque les conditions de lecture sont médiocres, d'importantes informations sur les défauts d'une radiographie peuvent passer
inaperçues.


La norme EN 25880 donne des recommandations détaillées sur les bonnes conditions à respecter pour lire un film.
La luminance de la lumière qui passe au travers de la radiographie ne doit pas être inférieure à 30 cd/m2
et, dans la mesure du possible, ne pas descendre au-dessous de 100 cd/m2 (cd = candela). Ces valeurs minimales
impliquent une luminance de négatoscope (ou table lumineuse) de 3 000 cd/m2 pour une densité de film de 2.0. Dans la pratique,
il est extrêmement difficile d'assurer la luminance requise pour une densité de
film de 4.0. Le principal problème que pose la fabrication d'une table lumineuse pour ces densités
plus élevées est la dissipation de la chaleur des lampes. Il est toutefois possible de lire les
radiographies d'une densité de film de 4 en limitant la zone du film qui exige une telle intensité lumineuse.


La lumière émise par le négatoscope doit être diffuse et blanche de préférence. Les radiographies doivent
être examinées dans une pièce sombre, mais l'obscurité totale n'est pas nécessaire. Il faut veiller à ce que
la surface du film réfléchisse le moins de lumière possible vers
l'examinateur. Lorsque ce dernier passe directement de la lumière du jour à la salle de lecture,
il doit laisser à ses yeux le temps de s'adapter à l'obscurité.


Un examen oculaire conforme à la norme EN473 doit vérifier chaque année l'acuité visuelle générale,
ainsi que la vision de près des examinateurs. L'examinateur du film doit pouvoir lire
une lettre Jaeger numéro 1 à une distance de 300 mm avec un seul œil, avec ou sans corrections.
Un œil entraîné est capable de discerner un changement brusque de densité de 1 %.


Lors de l'interprétation, une loupe de puissance 3 à 4 peut être un atout.